Chronique Album
Date de sortie : 07.03.2011
Label : One Little Indian
Rédigé par
Johan, le 2 mars 2011
En attendant le quatrième album d’Editors, le label One Little Indian nous propose sa dernière découverte new wave en la personne de Wild Palms.
Lou Hill (chant et clavier), Darrell Hawkins (guitar), Gareth Jones (basse) et James Parish (batterie), originaires de Chatham (Londres), proposent une musique mille fois rabâchée mais toujours passionnante quand elle est correctement interprétée et quand le chanteur possède les cordes vocales adéquates.
Ici, pas de souci de ce côté-là . Lou Hill dispose d'une voix caverneuse et profonde, qui élève encore davantage les compositions. Car Wild Palms réussissent parfaitement le doublé chant/arrangements, là où nombre de groupes ne maîtrisent que l’un des deux pour un résultat bancal.
Produit par Gareth Jones (Depeche Mode, Grizzly Bear, These New Puritans), Until Spring est un premier album abouti et cohérent, même si l’on peut regretter l’absence d’un ou deux brûlots post-punk, à l’instar de leur premier single Over Time. A contrario, le disque se termine bizarrement sur un titre pop basique que pond l’Angleterre chaque jour...
Fort heureusement, les neuf compositions précédentes, à mille lieues d’une pop formatée, seraient plutôt à rapprocher d’Echo and the Bunnymen et Joy Division. Sombres et posées, elles malmènent l’auditeur, le plongeant dans une ambiance où même des chœurs entraînants et des bruit de cloche donnent envie de broyer du noir.
Sur ce premier album, Wild Palms semblent encore indécis. Alors que leur premier single lorgnait du côté du punk, les trois dernières chansons de Until Spring semblent aussi s’éloigner de leurs sonorités new wave. Si, et on l’espère de tout cœur, le groupe ne décide pas d’emprunter la route de la pop facile comme sur l'inutile Not Wing Clippers, on pourrait en revanche ne pas être contre une orientation plus baroque et Wild Beastsesque à l’image des superbes The (Never Ceasing – Ever – Increasing) Cavalcade et To The Lighthouse.