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The Jim Jones Revue

The Savage Heart

The Jim Jones Revue - The Savage Heart
Chronique Album
Date de sortie : 15.10.2012
Label : Punk Rock Blues Records/PIAS
4
Rédigé par Amandine, le 23 octobre 2012
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Les porte-étendards de la musique du diable, incarnant l'intemporalité du rock'n'roll et sa fougue primitive, reviennent aujourd'hui avec un troisième album, The Savage Heart. The Jim Jones Revue n'ont pas décidé de s'assagir, bien au contraire, mais pour la première fois, leur punk-blues explosif laisse une petite part du gâteau à un panel plus large et parfois moins énergique, le tout en gardant la classe et la fureur qu'on leur connaît désormais.

Jim Sclavunos, membre de Grinderman et de Nick Cave And The Bad Seeds, est à nouveau aux manettes, pour la deuxième fois, afin d'apporter sa production rugueuse. Enregistré en deux semaines dans le Lincolnshire et dans le studio d'Edwyn Collins, dans l'Ouest londonien, The Savage Heart recèle toute la palette du rock : l'émotion du blues, l'énergie du punk, le rythme frénétique du rockabilly : tout y passe.
L'arrivée, l'an dernier, de Henri Herbert au clavier, remplaçant le talentueux Elliot Mortimer, y est sans conteste pour quelque chose et permet à The Jim Jones Revue de se renouveler et d'insuffler une bouffée d'air frais à leurs compositions. Le groupe, comme à son habitude, est mené par un seul mot d'ordre : la saturation. Leur image soignée et soignant le mythe 50s les mène à nouveau vers un revival alléchant.

Si le piano et le chant rageur sont toujours de mise sur des morceaux comme It's Gotta Be About Me ou Catastrophe, le son se fait lourd et la voix caverneuse pour le spectral Never Let You Go. L'énergie est parfois plus contenue mais l'incorporation de chœurs ravive la flamme et donne un regain d'intérêt à l'ensemble. De même, lorsque Jim Jones s'essaie aux Fields Hollers, ces chants d'ouvriers du Sud des États-Unis, sur Chain Gang, on remonte aux racines du blues, sur des mélodies plus lentes et profondes et on imagine les esclaves dans les champs de coton, chantant leurs peines et leurs espoirs.
Dans un registre plus actuel, The Jim Jones Revue ont voulu donner leur vision des récentes émeutes de Londres sur In And Out Of Harm's Way ; le chant est plus puissant que jamais. La batterie martiale accompagne la lourdeur de l'atmosphère, le tout sur un format extrêmement long pour eux (pas loin des six minutes). Enfin, sur Midnight Oceans & The Savage Heart, Jim Jones enfonce le clou : le temps d'un slow langoureux, il nous susurre son texte de sa voix sensuelle pour nous faire réaliser le rock'n'roll n'est définitivement pas mort !

The Savage Heart ne renouvelle donc pas le genre mais, grâce à l'introduction de quelques subtilités, permet à The Jim Jones Revue de donner un coup de pied dans la fourmilière du rock souvent trop guimauve et de montrer une ultime fois que l'on peut se servir de ses idoles, Chuck Berry et MC5 en tête de liste, sans les singer mais en leur rendant le plus beau des hommages.
tracklisting
    01. It's Gotta Be Around Me
  • 02. Never Let You Go
  • 03. 7 Times Around The Sun
  • 04. Where Da Money Go ?
  • 05. Chain Gang
  • 06. In And Out Of Harm's Way
  • 07. Catastrophe
  • 08. Eagle Eye Ball
  • 09. Midnight Oceans & The Savage Heart
titres conseillés
    Where Da Money Go, In And Out Of Harm's Way
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