Auteur de l'un des meilleurs singles de l'année avec
Found Love In The Graveyard, Veronica Falls, jeune combo mixte londonien, répondait à quelques questions sur le bord du canal Saint-Martin à quelques minutes d'un premier concert parisien au Point Éphémère... Nous les retrouvons impatients et soucieux, d'autant plus que leur bassiste, Marion Herbain, est française.
Pouvez-vous nous présenter Veronica Falls ?
Roxanne : Nous nous sommes retrouvés à Londres, Patrick et moi. Nous avions joué dans deux groupes avant et un ami en commun nous a présenté James avec qui nous avons eu envie de faire de la musique. Puis, nous avons recruté Marion pour jouer de la basse.
Marion : Je les connaissais déjà de Glasgow où j'ai vécu à une époque.Marion Herbain
Roxanne : Patrick et moi jouions notamment dans les Sexy Kids et The Royal We.
Comment travaillez-vous votre musique ?
Roxanne : Je travaille généralement de mon côté puis nous nous réunissons pour travailler les morceaux ensemble.
Quelles seraient vos principales influences ?
Patrick : The Velvet Underground.
Roxanne : Oui, c'est un des groupes que nous aimons le plus.
Patrick : The Beat Happening.
James : Felt aussi !
L'indie 80s, le shoegaze, la Twee et le C86 en résumé ?
Roxanne : Oui !
Patrick : Beaucoup plus le shoegaze que la twee...
Roxanne : Oui, d'ailleurs assez peu le C86. Non, vraiment, nous préférons l'indie « classique » et aussi énormément de groupes sixties.
Avez-vous l'impression qu'il existe une sorte de revival de ce type de son en ce moment avec des groupes comme The Pains Of Being Pure At Heart ?
James : Je pense qu'aujourd'hui ce son a beaucoup évolué. Il est bien plus mature par rapport à la musique à laquelle cela fait référence. Il est évident que musicalement et au niveau du style, cela reste très proche, mais sûrement moins innocent que la Twee... Regarde Crystal Stilts ou des groupes comme ça, c'est très sombre !
Roxanne : Peut-être pas The Pains Of Being Pure At Heart...
James : Peut être plus garage alors, moins indie.
Votre premier disque était sorti sur un label américain (Captured Tracks), pensez vous que votre musique est susceptible d'avoir plus d'échos aux États-Unis qu'en Angleterre ?
Patrick : Je pense que beaucoup de gens aux États-Unis s'intéressent à ce genre de musique. Ce n'est certainement pas un son américain mais il est probable qu'en ce moment, plus d'Américains aiment cette musique.
Roxanne : Et puis, au final, nous sommes bien plus influencés par des groupes américains que des groupes anglais.
Patrick : Dans les groupes que j'écoute en ce moment, la plupart sont américains. La majorité de la musique intéressante aujourd'hui vient de là-bas.
Roxanne : Oui, nous ne partageons pas vraiment notre son avec d'autres groupes anglais...
Patrick : Nous ne faisons partie d'aucune scène et il n'y a pas de groupes à Londres avec lesquels nous jouons régulièrement.
Justement, est ce qu'il y a des bons groupes que vous aimez en ce moment en Angleterre ?
Roxanne : J'aime des formations de Manchester comme Former Bullies.
Patrick : J'aime Let's Wrestle, Waiters...
James : Il y a plusieurs groupes en ce moment qui sont en train de devenir plutôt excitant, c'est le cas de Waiters...
Roxanne : J'aime bien Yuck aussi. Et aussi Girls Names, quand j'étais à Glasgow, je travaillais avec l'un d'eux, je devais avoir quelque chose comme quinze ans à l'époque.
Quelles expériences vécues avec vos anciens groupes ne souhaiteriez-vous pas revivre avec Veronica Falls ?
Roxanne : Être erratique avec la manière dont je veux sonner, écrire des chansons dans trop de direction de différentes... Dans mes autres groupes, il y avait une sorte d'opposition sur la chemin que nous voulions prendre artistiquement. Je n'ai pas l'impression que ça soit le cas avec Veronica Falls.
Ce soir, c'est votre premier concert à Paris ! Qu'est ce que vous attendez du public français ? Surtout pour toi Marion...
Marion : J'ai peur, j'ai vraiment peur.
Roxanne : Beaucoup de tes amis vont venir, non ?
Marion : Plein de gens que je n'ai pas vu depuis une dizaine d'années vont être présents concert...
Roxanne : Mais sinon, c'est vraiment sympa d'être à Paris.
Marion : Je suis terrifiée. Bien sûr je suis heureuse d'être ici mais j'ai peur que les gens soient plus critiques. Mais en même temps, je sais que les français ne prennent pas les groupes anglais « for granted », il n'y en a pas tout le temps ici à Paris... En fait, je ne sais pas trop quoi attendre du public parisien.
Vous avez déjà sortis deux singles, pouvez-vous me dire vos plans pour la suite ?
Roxanne : Nous nous apprêtons à enregistrer un album dans les prochaines semaines, puis nous allons aussi mettre quelques morceaux en ligne bientôt.
Patrick : Ensuite, nous partirons en tournée avec Cloud Nothings.