Chronique Album
Date de sortie : 21.06.2004
Label : Xtramile
Rédigé par
Fab, le 29 juin 2004
Reuben ne font décidément rien comme les autres groupes. Alors que la majorité des jeunes formations sortent leur premier album après 2 ou 3 singles et quelques mois de présence sur la scène musicale, Reuben ont pris leur temps en sortant pas moins de 5 singles ces deux dernières années ! Bien que Stux et Scared Of The Police ne figurernt pas au tracklisting final de ce Racecar Is Racecar Backwards, le groupe ne manque pas une nouvelle fois de surprendre avec pas moins de 16 titres pour ce premier opus !
Malgré plusieurs changements de line-up, le trio existe déjà depuis 2000 et a largement eu l’occasion se roder sur scène avec des groupes comme Hundred Reasons, Hell Is For Heroes, Vex Red, Funeral For A Friend ou bien les Datsuns, leur musique à forte coloration Emo ayant sans aucun doute été fortement influencées par ceux-ci. Le son de Reuben ne changera certes pas la scène musicale actuelle, mais le groupe possède un certains nombres d’arguments très intéressants.
Les singles sont certainement le point fort du groupe. On ne pourra que se féliciter de retrouver le génial Let's Stop Hangin Out, réenregistré pour l'occasion et incontestablement le meilleur titre de cet album. Simplement basé sur excellent un riff de guitare, le morceau se démarque également par l’alternance entre un refrain chanté ou hurlé. Un pur bonheur. Dans un style légèrement différent, plus pop et donc plus accessible, Freddy Kreuger fera également son effet sur un large panel d’auditeurs, tandis que Oh The Shame ou Horror Show possèdent très certainement le potentiel nécessaire pour se voir diffuser sur les radios.
Plusieurs morceaux sont quand même présents pour nous rappeler que Reuben font avant tout de la musique bruyante et que leurs racines hardcore ne sont pas bien sûr pas oubliées. Sur Our Song, la guitare est acérée et le chant est la principalement hurlé, tout comme sur Missing Fingers. Même si le groupe semble très sûr de lui dans cet exercice, les oreilles non habituées pourraient être rapidement rebutées par ce genre d’exercice.
Après quelques écoutes, on se rend malheureusement compte que le principal défaut de cet album est son nombre de chansons, et même si l'attitude d’un groupe souhaitant gâter ses fans ne peut qu’être louée, il aurait sans doute été plus sage pour un premier album de s’en tenir à une dizaine de morceaux. Au rang des titres inutiles, on pourra notamment citer les ennuyeux Eating Only Apples ou Wrong & Sorry, et ce malgré la tentative, maladroite, d'utilisation du violon que l'on peut retrouver sur certaines compositions de Biffy Clyro.
Au final, cet album plein de promesses est quelque peu gâche par un trop grand nombre de chansons, même si quelques titres montrent le potentiel indéniable du groupe. Une fois que le groupe aura su se défaire de ses influences et créer un album plus homogène et plus constant, il est probable que le succès ne pourra que s'offrir à eux.