Chronique Album
Date de sortie : 30.04.2012
Label : 679/Warner Music
Rédigé par
Aurélien, le 8 mai 2012
Marina Lambrini Diamandis, mieux connue sous le nom de Marina And The Diamonds, est de retour sur scène. Deux ans après avoir fait couler beaucoup d'encre en divisant les critiques au sujet de son étonnant The Family Jewels, l'éloquente demoiselle compte refaire parler d'elle en publiant Electra Heart, un second album qui, on ne peut que le craindre, aura pour seul mérite de converger les opinions vers un verdict inéluctable et final bien défini. Explications.
Deux années plus tôt, on faisait la connaissance d'une Marina brune et théâtrale, dynamique et efficace, qui savait séduire ou déplaire comme sur les titres I'm Not A Robot, Hollywood ou encore Are You Satisfied?. En général, l'expressive demoiselle restait dans une certaine décence et simplicité musicale, malgré parfois quelques mimiques vocales disgracieuses et autres arrangements pop colorés à la limite du trop sucré. Marina représentait la parfaite métaphore de ce diamant à l'état brut, qui n'attendait qu'à être serti dans le futur.
Pourtant, aujourd'hui, on retrouve une Marina And The Diamonds aussi fausse dans sa musique que dans sa teinture de cheveux. Blonde et excessive, agaçante et inefficace, la désormais lolita ne risque bien que de déplaire, tout simplement, à l'image de la quasi totalité des mièvres morceaux de son deuxième effort studio douloureux. Homewrecker et son refrain strident, Bubblegum Bitch et ses paroles accablantes, Power & Control et son instrumentalisation électronique aussi froide que lisse ne sont que des exemples du désastre. La liste des désagréments sonores pourrait encore continuer. Par décence, chose qui manque cette fois-ci cruellement dans ce Electra Heart, on dira seulement que, d'un côté, son chant pourtant initialement si particulier semble s'être transformé en pastiche de mauvais goût, et de l'autre, que sa pop sucrée en devient même très écœurante.
Pour l'anecdote, même si le temps d'une soirée on s'était presque laissé duper et enivrer par la piste dansante que constitue Primadonna, au final, Electra Heart n'aura sans doute pour seul mérite que de faire converger les opinions vers le verdict sans appel de médiocrité.
Avec le temps, il semblerait donc que les diamants de Marina aient perdu de leur éclat.