Catfish And The Bottlemen

Il y a deux ans, avec la sortie de The Balcony, Catfish And The Bottlemen s'imposaient d'emblée dans les grands nouveaux espoirs de la pop anglaise. Aujourd'hui, ils nous reviennent avec The Ride.

Le deuxième album des gallois n'est pas un mauvais album, loin de là, mais le fantôme de Oasis plane beaucoup trop sur ici pour qu'il nous satisfasse complètement. C'est un disque bien fait, bien produit mais qui sonne beaucoup trop à la manière de. Catfish And The Bottlemen est un bon groupe mais l'originalité leur fait clairement défaut.

Tout commence pourtant pour le mieux avec 7, superbe morceau aux guitares tranchantes. Un titre qui accroche de suite l'oreille avec une production ultra soignée. Après cette excellente entrée en matière, on s'attend à découvrir un superbe LP mais dès Twice, on est un peu agacé par cette rythmique qui évoque de par trop les Strokes.
Le reste du disque, lui, évoque morceau après morceau les frères Gallagher à un point parfois gênant. Depuis la séparation d'Oasis, nombre de groupes ont voulu prendre leur trône et Catfish And The Bottlemen semblent ne pas même se cacher d'avoir cette ambition. On peut même s'étonner à l'écoute de ce disque qu'ils soient gallois et non mancuniens.

Certes, le disque a ses moments : Anything, très jolie ballade, tout comme Outside qui conclue l'album avec son mur de guitares qui impressionne mais le reste de l'album est par trop banal. De la pop anglaise de bonne facture mais que l'on a déjà entendue des centaines de fois. Vers la fin de l'écoute, on peut même dire que l'on frise parfois l'ennui avec des morceaux guère intéressants comme Emily. Le groupe a peut être trouvé la solution via un titre comme Heathrow. C'est vers de nouveaux horizons qu'ils devraient s'envoler pour découvrir de nouveaux genres et les incorporer à leur son efficace mais par trop caricatural.

Le public anglais, lui, semble faire fi de ses réserves faisant un triomphe à cet album qui est ces jours-ci à la porte du numéro 1 dans les charts britanniques. Comme quoi, en Angleterre, on a dans le passé longuement attendu les nouveaux Beatles et c'est désormais les nouveaux Oasis que l'on espère. Si là est l'unique ambition de Catfish And The Bottlemen, nul doute qu'ils y parviendront.