logo SOV
Public Service Broadcasting - Bright Magic
Chronique Album
Date de sortie : 24.09.2021
Label : Test Card Recordings
45
Rédigé par Emmanuel Stranadica, le 21 septembre 2021
Bookmark and Share
Les Anglais de Public Service Broadcasting sont enfin de retour. En effet, nous attendions impatiemment la suite de Every Valley, dernière sortie en date parue lors de l'été 2017. Certes, J. Willgoose, Esq. a bien sorti un album solo en 2020 sous le nom Late Night Final (ndlr : titre du même nom ayant conclu le premier album de Public Service Broadcasting, Inform-Educate-Entertain), mais ce disque aux longues plages ambiantes nous avait laissés sur notre faim. Aussi c'est avec un réel ravissement que nous retrouvons la tête pensante du groupe accompagnée de Wrigglesworth, son complice de toujours, et de deux autres membres devenus permanents pour Bright Magic, quatrième essai du groupe.

Après la seconde guerre mondiale, la conquête de l'espace et l'industrie du charbon, la thématique de l'album vers lesquels se sont tournés les Anglais, c'est la ville de Berlin et sa culture. On sait que le groupe adore les Manic Street Preachers et Mogwai, mais on leur découvre aussi un réel attrait pour les années 80 dans ce nouveau disque. Ce qui d'ailleurs fait sens avec la culture, notamment musicale, de la capitale allemande.
A commencer par Der Sumpf (Sinfonie der Großstadt), l'ouverture du disque. Débutant dans un esprit très minimaliste, on semble reconnaitre le générique de Stranger Things dans la progression musicale du morceau. Ce qui en soit n'est pas très surprenant, car même si la série se déroule au Etats-Unis (et en partie en Russie), le son de celle-ci est complétement tourné vers les années 80. Le démarrage est donc d'excellente augure, et malgré un Im licht lui faisant suite un peu moins passionnant, le disque va rapidement s'avérer d'excellente facture.

A commencer par le superbement mécanique Der Rhythmus Der Maschinen sur lequel on retrouve, excusez du peu, Blixa Bargeld d'Einsturzende Neubauten. Après ce versant industriel, on va se tourner vers le côté dansant (Berlin étant une ville très connue pour ses fêtes nocturnes) avec l'impeccable People, Let's Dance qui lorgne un peu vers la période Some Great Reward de Depeche Mode. Et puis, le tube parfait surgit. Les quatre minutes de Blue Heaven font littéralement mouche avec un rythme entrainant et des guitares enlevées. On peut d'ailleurs s'interroger si Nena n'est pas non plus une influence pour cette chanson.
La première partie de cet album est donc quasi parfaite. La seconde sera également très bonne, avec notamment cette trilogie Lichtspiel qui combine son électrique, electro et ambient au fil de ses différents actes. L'album se conclut avec le délicat Ich Und Die Stadt sur laquelle l'actrice Nina Hoss conte son rapport à la ville de Berlin. Une bien jolie façon de terminer cette odysée berlinoise.

Public Service Broadcasting nous reviennent donc avec un superbe opus. Bright Magic est en effet un disque qui se balade parmi les différentes influences musicales de la ville allemande et les anglais restituent cela magistralement tout au long de ses quarante-six minutes. Gageons que celui-ci squattera un bon moment nos platines respectueuses.
tracklisting
    01. Der Sumpf (Sinfonie der Großstadt)
  • 02. Im Licht
  • 03. Der Rythmus der Maschinen (ft. Blixa Bargeld)
  • 04. People, Let's Dance (ft. EERA)
  • 05. Blue Heaven (ft. Andrea Casablanca)
  • 06. Gib Mir Das Licht (ft. EERA)
  • 07. The Visitor
  • 08. Lichtspiel I : Opus
  • 09. Lichtspiel II : Schwarz Weiss Grau
  • 10. Lichtspiel III : Symphonie Diagonale
  • 11. Ich Und Die Stadt (ft. Nina Hoss)
titres conseillés
    Der Sumpf (Sinfonie der Großstadt) - People, Let's Dance (ft. EERA) - Blue Heaven (ft. Andrea Casablanca)
notes des lecteurs
Du même artiste