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The Last Dinner Party

Prelude To Ecstasy

The Last Dinner Party - Prelude To Ecstasy
Chronique Album
Date de sortie : 02.02.2024
Label : Island Records
35
Rédigé par Pierre-François Long, le 4 février 2024
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Ce fut la hype de l'année dernière : cinq anglaises qui débarquent dans le paysage musical avec un single imparable, Nothing Matters, et on nous promet monts et merveilles pour l'album à venir, produit par rien de moins que James Ford, le gars derrière – entre autres – les dernières livraisons des Arctic Monkeys, Depeche Mode ou encore Blur. Pas moins de quatre autres singles vont être publiés avant le 2 février, date de sortie du disque en question, singles ayant fait un peu retomber le soufflet. Alors, ce Prelude To Ecstasy, il vaut quoi ?

Tuons tout de suite le suspense : à l'évidence, Nothing Matters est LE titre de l'album. Chanson hautement addictive, production parfaite, mélodie entêtante, paroles provoc juste ce qu'il faut (« And you can hold me like he held her / And I will fuck you like nothing matters », c'est quand même hyper bien trouvé). La chanson pop parfaite, en somme. Pour le reste, l'album est indéniablement bien fichu, produit et interprété, mais il manque le petit quelque chose que possède Nothing Matters pour faire décoller l'ensemble sur la durée.

Prelude To Ecstasy est un agréable instrumental d'ouverture avant que Burn Alive ne constitue le véritable démarrage de l'album. Les sonorités sont assez 80's (les chœurs en « ah ah » évoquent Depeche Mode), le refrain est efficace, mais ce n'est pas renversant. Caesar On A TV Screen est en revanche beaucoup plus intéressante. Construction à tiroirs quasi Queen-esque, très belle interprétation, production de haute-volée (quelles cordes !) c'est de la belle ouvrage, qui vient justifier la dénomination de « pop baroque » qu'on lit ici et là. Un excellent titre.
The Feminine Urge sonne très radio friendly, on n'est pas loin de Jain, mais c'est acceptable. On Your Side est un très bon single mid-tempo, avec un final bruitiste qui détonne avec le reste de l'album. Beautiful Boy donne dans la ballade grandiose, c'est suffisamment bien tourné pour ne pas que ça reste sur l'estomac mais on n'est quand même pas loin de l'indigestion avec un final un peu too much, pleinement assumé ceci dit.

Gjuha est un court morceau de transition assez planant tendance chœurs célestes, et précède Sinner, qui groove bien et est produit de façon très efficace, mais manque d'une mélodie vraiment accrocheuse. My Lady Of Mercy propose une rupture drastique entre ses couplets et ses refrains. Original mais pas complètement convaincant, il sonne vraiment comme l'addition de deux morceaux de chansons plutôt que comme un tout cohérent. Portrait Of A Dead Girl, c'est du Lana Del Rey qui aurait complètement changé de producteur, et ça sonne finalement pas mal du tout. Placée en avant-dernière position, Nothing Matters ne peut que mettre tout le monde d'accord, et vient démontrer le potentiel évident du quintet, avant que Mirror ne vienne refermer cet album sur une note assez sombre, et des arrangements de cordes remarquables.

Bilan des courses : un bon premier album, très bien produit et avec une chanson exceptionnelle dedans. Pas le chef d'œuvre annoncé donc, pas non plus un raté, mais il est évident que The Last Dinner Party sont capables de signer un jour un album référence en la matière. Pour la prochaine fois peut-être ?
tracklisting
    01. Prelude To Ecstasy
  • 02. Burn Alive
  • 03. Caesar On A TV Screen
  • 04. The Feminine Urge
  • 05. On Your Side
  • 06. Beautiful Boy
  • 07. Gjuha
  • 08. Sinner
  • 09. My Lady Of Mercy
  • 10. Portrait Of A Dead Girl
  • 11. Nothing Matters
  • 12. Mirror
titres conseillés
    Caesar On A TV Screen, On Your Side, Portrait Of A Dead Girl
notes des lecteurs