Chronique Album
Date de sortie : 03.05.2024
Label : Tapete Records
Rédigé par
Pierre-Arnaud Jonard, le 14 mai 2024
James Hoare, qui a déjà eu une riche carrière et que l'on a connu dans The Proper Ornaments, Veronica Falls ou encore Ultimate Painting, nous revient aujourd'hui avec ce premier album solo sous le nom de Penny Arcade. On connaissait le talent du garçon, on ne sera donc pas surpris par la très grande beauté de ce premier opus. Penny Arcade nous offre ici un disque de pop élégante et sophistiquée aux fortes influences 60's : on pense beaucoup à Syd Barrett et au Velvet Underground à son écoute.
Jona, qui ouvre l'album, a ainsi un très fort côté Syd Barrett mêlé à un son plus moderne assez proche de celui de Air (que l'on retrouvera sur les instrumentaux Prodigal Son et Garage Instrumental). Si les influences de l'anglais sont clairement sixties, il n'est pas pour autant revivaliste. Car si Backwater Collage a assurément des références 60's, le son, lui, est moderne. Cela donne au disque tout son charme et lui apporte en plus un côté intemporel.
La voix de James Hoare est superbe, douce et sensuelle à la fois. Et à cette voix si belle s'ajoute souvent celle de Nathalia Bruno qui donne une touche folk à pas mal de morceaux (on pense notamment à Dennis et son petit côté Byrds). Il y a quelque chose d'aérien et de feutré dans cet opus qui donne envie de l'écouter le soir à la campagne à côté d'un bon feu de bois.
Cet album est une vraie réussite car il s'avère cohérent de bout en bout. Tous les titres qui le composent sont de petites perles pop et James Hoare a incontestablement trouvé le secret de la mélodie parfaite et des arrangements qui tuent, comme on peut l'entendre sur le splendide Black Cloud. Le Britannique possède ce talent qu'avaient les Beatles ou les Beach Boys en leur temps pour composer des titres de deux minutes et trente secondes ou trois minutes, comme de petites symphonies. Le musicien fait preuve d'un grand talent tout au long du disque pour arriver à trouver la mélodie la plus pure et la plus dépouillée qui soit. L'écoute se clôt sur un magnifique One More qui ressuscite le fantôme de John Lennon.
Au final, un premier disque de très grande qualité auquel on pourrait peut-être simplement reprocher d'être un peu court. Cela permet de le réécouter encore et encore une fois l'écoute terminée. James Hoare a sorti de très beaux disques lors de sa carrière en groupe mais son passage à la vie en solo s'avère une réussite incontestable.