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black midi

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 20 juin 2019

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Nouvelle sensation de la scène anglaise, Black Midi sort aujourd’hui son premier album, Schlagenheim. Un disque attendu depuis des mois par la sphère rock tant le groupe a créé le buzz autour de lui ces derniers mois. Un album qui s’impose d’emblée comme l'un des tous meilleurs de cette année 2019. Rencontre avec le groupe à Paris.

Vous êtes devenus hype avant même d'avoir sorti un album. Cela vous a mis de la pression au moment de l'enregistrement du disque ?

Non pas du tout. Cela a été comme un challenge. Nous ne pouvions pas espérer mieux que d'avoir ces retours.

Cela ne vous fait pas peur de créer le buzz ?

Pas du tout. Tu ne peux pas te plaindre de cela. C'est quelque chose de cool pour un groupe.

Vous êtes considérés comme un excellent groupe live. Avez-vous voulu recréer l'énergie du live en studio ?

Nous voulions faire les choses différemment en studio par rapport que ce que nous faisons live car c'est impossible de recréer en studio l'énergie du live. En studio, nous nous sommes surtout concentrés sur chaque petit détail.

Votre album possède des éléments post-punk, des côtés noise, d'autres math-rock...

Nous écoutons des tas de choses depuis notre plus jeune âge. Nous avons mélangé plein de styles musicaux différents dans ce disque. Il y a des mélodies, des éléments pop puis des moments brutaux. Nous essayons de créer une ambiance. Trouver la tension.

On trouve aussi des éléments reggae ou de soul qui peuvent surprendre...

Nous écoutons de tout : de la country, du hip-hop, de l'avant-garde, du tango... Nous mélangeons dans notre musique tout ce que nous écoutons.

Vos morceaux sont soit très courts soit très longs...

Si une chanson a besoin de respiration le morceau sera long. Chaque titre a une durée qui doit lui correspondre. Les morceaux ont des significations étranges, c'est aux auditeurs d'en saisir le sens.

Vous avez été signés chez Rough Trade Records. Comment cela s'est-il fait ?

Ils sont venus nous voir en concert. Nous les avons rencontrés. Ils étaient sympas et nous avions une vision commune de la musique. Nous n'avons pas signé chez eux parce qu'ils sont indés. Il y a de mauvais labels indés et de bonnes majors. Nous avons senti un enthousiasme de leur part envers le groupe. Ils nous ont laissé libre de faire ce que nous voulions pour cet album. Nous n'avions pas affaire à un label qui allait dire il faut faire ceci ou cela pour un potentiel single.

Vous jouez une musique sans compromis et pourtant avez un public conséquent. Cela vous surprend ?

Au début, cela nous a surpris, mais plus maintenant. Il y a un côté groove dans notre musique. C'est expérimental mais il y a définitivement un côté pop et ce côté pop peut plaire à beaucoup de gens.

Que représente la pochette de l'album ?

Nous ne savons pas ce que cela représente mais c'est une belle pochette. Les détails, le collage sont parfaits. C'est simple mais efficace. Il y a une histoire et une émotion dans cette pochette de la même façon que nous essayons de faire passer des émotions dans notre musique.

Le disque a été produit par Dan Carey...

C'est un super producteur. Il a travaillé en Jamaïque avec Sly and Robbie. Nous avons aimé son attitude durant l'enregistrement du disque.

Vous jouez à Paris en Septembre...

Oui et avant cela nous jouerons aussi à Glastonbury, en Russie et au Japon.