Avec Lion, Electric Pyramid sortent un deuxième album de toute beauté. Un disque ambitieux qui devrait permettre au groupe de conquérir un large public. Entretien avec Ol Beach, le fort sympathique chanteur du groupe.
Ce nouvel album arrive trois ans après votre premier opus. Comment l'avez-vous pensé par rapport à celui-ci ?
Cela a été un peu dur car on a dû refaire les prises pour cet album. J'avais les masters dans mon sac et ma fille les a enlevés. Je les ai cherchés partout mais il a été impossible de les retrouver. Il y a plus de mélodies dans ce disque qu'il n'y en avait dans le premier.
Je pensais écouter un disque de classic-rock en mettant ce disque sur la platine et en fait le résultat est très pop...
Oui, c'est possible. On écoute beaucoup de trucs 60's et 70's. On peut ajouter des effets que les groupes de l'époque n'avaient pas, ce qui peut créer quelque chose d'assez cinématique.
Je trouve que c'est un disque idéal pour une écoute en voiture sur l'autoroute...
Parfait (rires). C'est super si c'est un disque de highway !
Je trouve ce disque très positif, ce qui fait du bien en ces temps compliqués...
Je suis optimiste pour l'humanité. Il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent. Demain sera mieux qu'hier, j'espère.
Vous avez encore travaillé avec John Cornfield comme producteur...
C'est une personne incroyable. Un mec stable, gentil. Il est presque comme un membre du groupe. Il ne se prend pas la tête alors que c'est un producteur connu. Il se donne à fond pour les groupes avec lesquels il travaille.
Est-ce que vous l'avez pris pour son travail avec Robert Plant et Muse ?
On a un grand respect pour lui. Il a failli produire Coldplay et ne l'a pas fait parce que sa femme venait d'accoucher. Il fait partie de notre vie. Il est devenu notre ingénieur du son pour nos tournées.
Vous avez produit le disque dans votre home-studio en Cornouailles ?
C'est John qui a construit ce studio. On a aussi enregistré une ou deux chansons en France lorsqu'on était en tournée chez vous.
Il y a dans ce que vous faites quelque chose d'intéressant car à la fois mainstream et ambitieux. C'était courant dans les 60's ou 70's mais plus rare aujourd'hui...
On essaie de faire des refrains accrocheurs. C'est ça la musique. On ne fait pas du jazz compliqué. Le rock doit rester une musique accessible.
Vous écoutez quoi dans le groupe ?
Personnellement, je suis fan de The Band, Bob Dylan, Fleetwood Mac, Eagles... Je trouve qu'il y a une honnêteté qui me touche chez ces artistes.
Tu parles bcp de la nature et de l'humain dans tes paroles...
Oui car ces choses représentent ce qu'il y a de plus essentiel dans notre existence.
Vous avez signé chez Vivienne Music, le label de Laure et Mathieu Drouot. C'est rare de voir un groupe anglais sur un label français...
Mathieu était notre promoteur. Il avait l'idée de fonder un label. Pour nous cela a été oui de suite. On a beaucoup de chance d'être chez eux. C'est rare qu'un groupe anglais soit sur un label français, c'est vrai, mais j'ai beaucoup de respect pour votre pays. J'ai vécu plus de temps sur le continent en Europe qu'en Angleterre.
Vous allez jouer au Café de la Danse le jour de la sortie de l'album, le 23 mai prochain...
Vous venez de finir la tournée Queen Extravaganza. Comment était-ce ?
Cela s'est super bien passé. On s'est bien amusés à faire ça. Le public était très réceptif. On a fait de très belles rencontres durant cette tournée.