Une formation pleine de malice ouvre le bal ce soir sous Les Etoiles, des français rassemblés au nom de
Av.i, à la croisée des genres soul, hip-hop et future bass. Le saxophone et la basse s'accordent pour nous faire entrer dans la danse. Un EP à découvrir et savourer sans modération, pour entrer dans leur fiction :
The Movie, chez Tealer Records.

Une fois que la parade amoureuse s'est installée, place à la foudre
Fenech-Soler. Les couples, d'amour ou d'amitié, sont espacés, on respire et on fait de grands gestes, sous les Étoiles. Glam, psychédélique ou zouk, les trois boules aux multiples facettes tournent, tournent et se reflètent sur la veste du chanteur, Ben Duffy, torero disco. Actif depuis 2010, le groupe est passé d'un quatuor à un duo, désormais solidement formé par les frères Ben et Ross Duffy.
Leur prestation est pleine d'énergie et le public s'extasie. En particulier d'incontrôlables danseurs, domptés par les résonances solaires des synthés. Ils sont à l'image de la lumière scénique, tel des petits soleils chauffants japonisants. On laisse notre regard se poser sur les petits points étoilés au plafond, les lumières jouent le jeu.
Il fait chaud (« Our love is a kaleidoscope/Our love is a kaleidoscope ». Les voix du public s'élèvent, même celles qui découvrent le groupe. On retient facilement les paroles, qui ne nous quittent pas. « Paris, how are we doing tonight? ». Ben Duffy nous attise : « This is for the Janet Jackson fans in da house ! ». On brûle sur la reprise de
Control (« This is a story about control/My control/Control of what I say/Control of what I do/And this time I'm gonna do it my way (my way) »). Vient alors la transition libératrice, émancipatrice (« When I was 17 I did what people told me, uhh!/Did what my father said, and let my mother mold me/But that was long ago »).

Sur
Demons, leur tout premier morceau, c'est la fête foraine (« Can we see some hands in the air ! »). Lumières arc-en-ciel, célébration de la diversité (« Tell me, is this real or is this fake? »). Sur
Stop And Stare on entend les fans énoncer « C'est la meilleure », « Elles sont toutes meilleures ! ». Le choix est difficile et le charme efficace.
Ultime gourmandise, un échange après le spectacle avec Ross Duffy, largement séduit par le public parisien de ce soir. Il nous conte les difficultés que le groupe a surmontés, les doutes dans leur processus créatif, la sortie de leur nouvel album, recherche de vérité, transparence musicale. On est ravi d'apprendre qu'il compte parmi ses influences primaires les Daft Punk, Phoenix... La French Touch en force.