The Slow Readers Club

Cet album de The Slow Readers Club est un disque étrange. Etrange parce que les Mancuniens sont capables dans le même temps d'écrire des morceaux sublimes et des titres plus que quelconques.

Le disque démarre ainsi par un fabuleux Technofear, hit imparable qui vous rentre dans la tête pour ne plus jamais en sortir. Un morceau fantastique avec une basse monstrueuse, un chant majestueux et des parties de guitare splendides. En entendant un titre de cette envergure on se dit que ce disque va être un chef d'œuvre, mais tout le reste n'est pas (loin de là) de ce niveau. On se demande même comment un groupe est capable d'offrir dans un même album un tel morceau et un titre aussi insipide que Boy So Blue électro du pauvre tout juste bon pour une descente d'ecsta à Ibiza à 5 heures du matin.

Heureusement il y a ici d'autres merveilleux titres sur cet album, comme Dear Silence qui fait beaucoup penser à Editors au meilleur de leur forme ou la jolie ballade Know This I Am. Entre les titres grandioses et ceux très pauvres, on retrouve plusieurs morceaux plaisants mais non marquants, car il y manque toujours un petit quelque chose. On pense notamment à Animals, Pirouette ou Puppets que l'on entend avec plaisir mais qui ne resteront pas en mémoire.
Le disque s'achève sur une autre très jolie ballade, Our Song Is Sung, et l'on se dit alors que cet album est pour le moins intriguant, capable du pire comme du meilleur. The Slow Readers Club ont un indéniable vrai savoir-faire pour pondre de bien belles choses. Ils sont surtout doués pour faire du mainstream de qualité, ce qui n'est pas donné à tout le monde et lui ont d'ailleurs valu d'avoir des albums bien placés dans les charts british.

Ce n'est pas la première fois que The Slow Readers Club nous font le coup de nous offrir un disque qui mélange génie et fadeur. Leur précédent album, Knowledge Freedom Power, mêlait déjà titres fantastiques et morceaux quelconque. Quelle est donc la vraie valeur de The Slow Readers Club ? Mystère et boule de gomme.